L’utilisation du big data en immobilier
Pour collecter les données, il faut des capteurs et des objets intelligents. S’ils sont nombreux dans le domaine du sport et de la santé, ils ont fait tardivement leur apparition dans les bâtiments : chaudières intelligentes, compteurs d’eau, électricité, chauffage, ascenseurs intelligents connectés…
La data nous laisse entrevoir des perspectives d’optimisation des lieux et des coûts : consommation énergétique, taux d’occupation, obsolescence des équipements… L’arrivée du Flex Office et du télétravail percute cette gestion « non intelligente » des bâtiments. Les utilisateurs souhaitent qu’on leur évite de perdre du temps inutilement. Ils veulent qu’on les guide plus rapidement vers une place disponible, un copieur connecté, une salle de réunion, qu’on leur amène un café, qu’ils puissent déposer facilement un manteau ou un casque, etc. Un service de qualité est attendu par les utilisateurs des bâtiments.
Les éléments manquants aux bâtiments sont facilement détectables car ils s’expriment à travers la voix des occupants, des propriétaires, des Asset Managers, des Property Managers ou des Facility Managers.
Comment la donnée va-t-elle transformer les métiers de l’immobilier ?
Comme au sein de toute transformation des modes de travail, l’arrivée du digital va faire disparaître des métiers devenus obsolètes pour laisser place à une expertise basée sur la récolte de data et leur analyse (les analystes deviennent data scientists), son exploitation et la création de services liés aux constats établis suite aux recherches effectuées.
Le marketing classique va devenir le marketing stratégique où les données doivent être comprises et interprétées pour cerner les nouveaux besoins et ainsi créer de nouveaux services.
Les data scientist occuperont le rôle clé de ce changement. Ils créeront leurs propres algorithmes afin de répondre aux questions de l’entreprise. Dans le secteur immobilier, ils seront capables de savoir d’où viennent les personnes pénétrant dans un immeuble, à quel moment de la journée sera le pic d’occupation et pourquoi : en raison de l’heure qu’il est, du temps qu’il fait, des périodes de vacances, des grèves ou encore des embouteillages. Rien ne sera un secret pour eux. Toute question aura pour réponse un algorithme adapté.
Si le big data n’est pas élément physique, tout ce qu’il nous apprend est créateur de valeur. Le community management est un pilier central de la révolution du big data. Il crée des services grâce aux connaissances apportées par la donnée, et constate par le même outil s’ils sont appréciés ou non. Cela lui permet de s’ajuster et s’adapter en permanence aux nouveaux usages. La direction de l’innovation ouvre le domaine de la disruption à tous les collaborateurs, chacun étant une source d’information capable de trouver des solutions novatrices pour les clients. On observe alors une valorisation des métiers : l’expérience acquise par chaque individu peut donner lieu à une innovation, la création d’une nouvelle offre ou encore une incubation. L’entreprise de demain est davantage à l’écoute de ses salariés.
Le digital est en train de bouleverser le monde du travail actuel et les méthodes de collaboration ainsi que l’organisation des entreprises. Des grands groupes aux start-up, la question de l’immeuble de bureau « tendance » et du futur se pose partout ; une opportunité à saisir pour les acteurs de l’immobilier d’entreprise.
Les prémices du Smart Building
Les salles de réunion laissent place aux visioconférences tandis que l’IoT prend place dans les bureaux, désormais impersonnels et utilisables par tous.
Tous ces nouveaux espaces doivent être gérés de manière adéquate pour fonctionner, et la donnée récoltée puis analysée offre un regard objectif sur l’utilisation de l’espace, permettant ainsi de l’optimiser et l’ajuster aux envies et besoins réels des utilisateurs finaux.
C’est le cas notamment des services proposés au sein des immeubles connectés. Le Building as a Service (BaaS) permettant la connaissance des usages et la mesure de l’utilisation et appréciation des services. C’est ainsi qu’ils peuvent être adaptés à chaque espace, à chaque entreprise. La gestion de la donnée offre des opportunités business, la proposition et l’accès à des services et la création de valeur.
Plus qu’un smart building, il s’agit là de smart working. Les plateformes numériques permettent la mise en relation de divers acteurs : client, locataire, property manager, propriétaire, utilisateur final. Chacun dispose d’un service et d’un accès à de nombreuses informations centralisées. Il n’est donc plus nécessaire de passer par des tiers pour avoir un renseignement, ce qui épargne un temps considérable aux différentes parties.
Création de nouvelles solutions aux entreprises
Pour que le service rendu au client soit optimal, les Property Managers doivent être présents dès la conception du projet, durant son exécution puis lors de son exploitation. C’est en opérant sur toute la chaîne d’action que l’on offrira une valeur ajoutée aux propriétaires et aux occupants. Par exemple, chez Nexity notre entitée Property Management d'entreprise étudie en recherche et développement une capacité à capter la data, la stocker et la redistribuer à tous les acteurs de manière transparente. Ce service supplémentaire devrait permettre dans les trois années à venir de créer de nouveaux services et de permettre la distribution d’un grand nombre d’opérateurs.
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