Un nombre croissant de programmes de construction en immobilier d’entreprises comportent un volet végétal. C’est une tendance que la nouvelle réglementation thermique et environnementale des bâtiments neufs, prévue pour 2020, ne fera qu’accentuer. Les constructeurs sont de plus en plus nombreux à anticiper l’avenir. Pour ce faire, ils mettent en avant les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) en imaginant des immeubles tertiaires à énergie positive, garants du respect de la biodiversité, prenant en compte la santé et le confort des usagers.
La loi Élan et réduction des énergies
Depuis 2010, les bureaux neufs ou réhabilités en Ile-de-France sont presque tous estampillés d’une certification environnementale. Ceci est révélateur d’une prise de conscience aussi bien chez les promoteurs, que chez les clients et les investisseurs. La législation française, toujours plus contraignante vis-à-vis des pollueurs dans le secteur du bâtiment, est également incitative. La loi Elan (évolution du logement, aménagement et numérique) promulguée le 24 octobre 2018 fixe les objectifs suivants : une réduction des consommations d’énergie finale des bâtiments tertiaires d’au moins de 40 % dès 2030, puis de 50 % en 2040 et 60 % en 2050, par rapport aux chiffres de 2010.
Concrètement, ça donne quoi ? Le plus courant, et l’on peut même qualifier de mode généralisée sur le marché, ce sont les toitures et les façades végétalisées, la multiplication des espaces verts aussi bien au sommet qu’en dessous des immeubles, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits. D’autres vont plus loin. On utilise le houblon pour l’isolation thermique d’une façade, houblon qui est ensuite brassé sur place pour produire une bière on ne peut plus locale. On privilégie les fondations sur pieux réversibles qui, à la différence des fondations lourdes, ne condamnent pas la capacité des sols à filtrer l’eau et facilitent la transition vers un autre usage de l’espace.
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Le bois, le matériau à la mode
Mais le matériau qui a le plus la « cote » à l’heure actuelle, c’est bien le bois. Les arguments en sa faveur ne manquent pas. 100 % naturel, à l’origine tracée, le bois présente de plus des performances environnementales et énergétiques très intéressantes : peu d’émissions de gaz à effet de serre, capacité à stocker le CO2, excellent isolant… Ajoutez à cela son usage, simple, qui permet souvent de raccourcir la durée des chantiers, et le rendu final qui donne un environnement apprécié, souvent considéré comme apaisant, et vous avez là le matériau idéal pour marier bureaux et green building.
Certaines entreprises ne s’y sont pas trompé. Nexity a par exemple bâti le Palazzo Méridia, à Nice : une structure de neuf niveaux et 35 mètres de haut réalisée tout en bois, 900 tonnes en tout issues des forêts hexagonales. Exemplaire d’un point de vue environnemental, ce bâtiment affiche une autonomie énergétique grâce à des panneaux photovoltaïques, des façades végétalisées et des jardins comestibles. D’autres vont suivre. Une tour en bois de 350 mètres devra voir le jour au Japon, et Nantes devrait accueillir en 2021 un campus de bureaux en bois sur une surface de 125 000 m2... L’immobilier tertiaire a de beaux jours devant lui.
Voir notre article sur les atouts d’un immeuble ou d’une tour en bois pour votre entreprise >