Impact du bien-être au travail sur la productivité et la performance des salariés

C’est quoi la performance au travail ?

Pour bien comprendre le lien entre bien-être au travail et performance, il faut avoir une idée claire et précise de ce qu’on entend par “bien-être salarié” et “performance au travail”.

La performance d’un collaborateur se définit comme le degré d’efficacité, de qualité et de productivité avec laquelle il remplit ses fonctions et exécute ses tâches. Ainsi, sa performance au travail détermine sa valeur au sein d’une organisation, dans la mesure où chaque recrutement est un investissement pour une entreprise.

C’est quoi le bien-être au travail ?

Le bien-être au travail constitue un levier de performance et de motivation, et comprend quant à lui 5 niveaux :

• Bien-être physique : confort de l’espace de travail, ergonomie des bureaux, équipements et services qui facilitent les tâches des salariés et aident à éviter les douleurs physiques et la fatigue.
• Bien-être psychologique : sens au travail, intérêt des tâches à effectuer, autonomie, cohérence entre temps de travail et volume de travail, reconnaissance des supérieurs hiérarchiques, degré de satisfaction personnelle, sentiment d’utilité, etc.
• Bien-être social : cohésion d’équipe, qualité des relations de travail, rapport avec la hiérarchie, soutien des collègues, etc.
• Bien-être organisationnel : flexibilité des horaires, télétravail, équilibre vie personnelle et vie professionnelle, confiance des supérieurs hiérarchiques, capacité de s’organiser par soi-même, liberté d’action, etc.
• Bien-être humain : éthique et valeurs de l’entreprise partagées par les employés pour définir et comprendre le but de l’entreprise et son engagement.

>> Découvrez le top 5 des innovations en bien-être au travail 

Le monde a évolué et les managers doivent satisfaire des salariés qui cherchent à prendre du plaisir dans leur travail plutôt que d'y effectuer des tâches juste parce qu'ils "doivent faire". Par ailleurs, de nombreux salariés pensent que le bonheur au travail est plus important que le salaire. Il est donc plus que nécessaire de mettre en place un management bienveillant et de développer des actions concrètes pour agir sur le bonheur au travail. 

Travailler le bien-être : hausse de la motivation de 60 %

Le bien-être au travail permet d'améliorer la compétitivité de l'entreprise. Le premier chiffre qui démontre l’impact du bien-être au travail sur la productivité et la performance des salariés, c’est l’accroissement de 60 % de la motivation des employés dès lors que leur employeur tient compte de leur santé physique et mentale sur leur lieu de travail.

En effet, se sentir bien et heureux dans son métier change l’état d’esprit du collaborateur : moins de retards, des salariés proactifs et créatifs, hausse de l’engagement sur les projets, etc. Le bien-être au travail a pour objectif donc d'entraîner plus d’investissement professionnel : le salarié sera force de proposition, fera preuve d’initiative et trouvera plus facilement des solutions concrètes à ses problématiques.

Réduction du taux d'absentéisme au travail de 25 %

La mise en place d’une démarche QVT qui a pour objectif d'améliorer le travail et le bien-être en entreprise permet également de diminuer le turn-over et l’absentéisme. Ce dernier point est souvent complexe à gérer pour un employeur puisqu’il se concrétise par des arrêts maladie et donc du temps d’absence, ce qui désorganise et déséquilibre les équipes.

Or, développer le bien-être au travail a pour objectif d’agir positivement contre l’absentéisme des salariés démotivés. Parmi les principaux leviers d’action, on retrouve (entre autres) :

• un cadre de travail lumineux ;
• un mobilier ergonomique ;
• favorier une bonne ambiance de travail ; 
• des horaires flexibles pour limiter la fatigue physique ;
• se montrer à l'écoute des attentes des collaborateurs ;
• adopter une attitude proactive face à des perturbations éventuelles ;
• mettre en place des ateliers pour sensibiliser à la fatigue psychologique et le burn-out.

Diminution des dépenses de santé de 25 %

Troisième chiffre clé lorsqu’il s’agit de mesurer l’impact du bien-être au travail sur la productivité et la performance des salariés, c’est la réduction des coûts de santé de 25 %. En effet, un salarié absent coûte de l’argent à son entreprise : il faut restructurer les équipes, recruter un remplaçant, dédier le temps d’un autre collaborateur à ce projet, etc.

Il y a donc un coût direct en cas de remplacement, ou bien un coût indirect en cas de restructuration de l’équipe (qui se manifeste souvent par une perte de productivité). L’employeur doit également parfois verser des indemnités en complément de celles de la Sécurité Sociale, par exemple en cas d’arrêt de travail d’origine professionnelle.

C’est la raison pour laquelle on conseille d’adopter une approche globale de bien-être au travail et performance de l’entreprise : avec un cadre professionnel épanouissant, le collaborateur réduit son stress et sa fatigue psychologique. On recommande également d’accorder plus de souplesse dans l’organisation et les horaires de travail pour permettre à chaque salarié d’adapter son rythme de travail à ses besoins.

Favoriser le bien-être au travail : gain de productivité de 12 %

Enfin, le bien-être des salariés au travail permettrait de booster la productivité de 12 %. Un collaborateur heureux et moins stressé sera plus concentré sur ses tâches et progressera plus rapidement, et efficacement, dans ses diverses missions.

Bien-être au travail et performance sont également étroitement liés dans la mesure où un employé épanoui sera plus susceptible d’accepter de nouvelles missions, mais aussi de participer aux moments informels au sein de l’entreprise, qui sont source de créativité et de lien social. D’où l’intérêt de favoriser de réelles pauses à l’heure du déjeuner, pour un café ou après le travail !

Bien-être au travail et performance : ce qui compte 

Que l’employeur prenne conscience de l’impact du bien-être au travail sur la productivité et la performance des salariés ne suffit pas : les salariés de l’entreprise doivent aussi comprendre les enjeux d’une démarque QVT pour être réceptifs aux nouvelles mesures et mettre en place de bonnes habitudes par eux-mêmes.

Nous vous conseillons donc de parler de performance au travail au sein de votre organisation pour soutenir le dialogue. Voici 3 discussions importantes à avoir avec vos collaborateurs :

• La performance ne dépend pas uniquement du résultat : la quête de performance peut être synonyme d’une certaine quantophrénie (volonté de tout traduire par des indicateurs de gestion). Insistez sur le fait que la performance désigne également une dynamique sociale et organisationnelle.
• Les managers de proximité doivent soutenir la performance au travail : avec ses impératifs de reporting, les aléas quotidiens et sans marges de manœuvre, le manager n’est pas toujours en mesure de « prendre du temps » pour écouter et soutenir les salariés. Il faut donc permettre à tous les niveaux hiérarchiques de revoir leur fonctionnement pour soutenir le travail et le bien-être.
• Encourager le dialogue autour des difficultés quotidiennes : cercle de parole, unité autonome, réunion d’équipe, groupe de résolution de problème, vous pouvez jouer sur plusieurs modalités de dialogue professionnel. Le tout vise à mieux comprendre les évènements sources de tension ou de stress, et à favoriser la coopération.

Impossible de nos jours pour une entreprise de négliger l’impact du bien-être au travail sur la productivité et la performance des salariés : c’est un enjeu de taille qui permet de développer son activité, de se démarquer de ses concurrents, d’attirer de jeunes recrues talentueuses et de fidéliser ses collaborateurs. Le développement du bien-être au travail dans le cadre d’une stratégie QVT est une démarche « gagnant-gagnant » : vous tenez compte des attentes collaborateurs tout en bénéficiant d’avantages concrets pour votre entreprise liés au gain de performance !