« Aujourd’hui, le béton est à l’origine de 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, et les ressources accessibles de sable et gravier s’épuisent. Le béton est devenu trop précieux pour être utilisé systématiquement : il faut le réserver aux usages pour lesquels il s’avère irremplaçable, comme les fondations ou certains ouvrages d’art ». Le constat de Dominique Gauzin-Müller, architecte-chercheur spécialiste de l’architecture écologique et co-auteur du Manifeste pour une « frugalité heureuse », est partagé par bon nombre de professionnels de la construction. Dans ces conditions, une alternative s’impose : les matériaux biosourcés et géosourcés, issus de ressources locales et/ou renouvelables, qui repoussent sans cesse des limites que l’on croyait infranchissables. La preuve ? Le plus haut gratte-ciel en bois vient d’être inauguré en Suède : il fait 20 étages, soit 80 mètres de hauteur.