Avant la fin de la décennie, Toulouse dépassera probablement Lyon au classement des plus grandes villes de France et continue d’attirer bon nombre de nouveaux habitants venus pour le cadre de vie, le travail ou encore la proximité de la mer et de la montagne. « On est au centre de tout et loin de rien » confie Étienne Florentin, expert en urbanisme pour la région Occitanie qui ne regrette pas son départ de Paris pour la capitale de Haute-Garonne. Les deux métropoles d’Occitanie, Toulouse et Montpellier, attirent à elles seules plus de la moitié des nouveaux habitants de la région, une attractivité qui doit beaucoup aux opportunités économiques qu’elles offrent aux entreprises et à la qualité de vie de leurs salariés. Pourtant, la crise sanitaire a semé quelques doutes quant à l’avenir de l’économie toulousaine, jusqu’alors très dépendante du secteur aéronautique et spatial.
Fin 2021, l’INSEE publiait une étude sur la filière aérospatiale dans le Grand Sud-Ouest. Les chiffres sont vertigineux. Un quart des employés de la filière en France sont à Toulouse, représentant 15,5% de l’emploi local. D’ailleurs, plus de la moitié des emplois du géant Airbus en France sont à Toulouse Métropole où le siège social du groupe est implanté, ainsi que plusieurs services financiers, les ressources humaines, une partie des équipes d’ingénierie, d’assemblage et de production… « Avant que vous ne me posiez la question, oui nous avons été fortement touchés par la crise sanitaire en raison des difficultés de l’aéronautique civil, du tourisme, de la restauration et de l’hôtellerie » reconnaît ouvertement Dominique Faure en préambule de son intervention. Pour cette ancienne championne de tennis, ingénieure, passée par plusieurs groupes de la Tech et coach d’entreprises, pas de quoi enterrer Toulouse Métropole, bien au contraire. « Nous avons voulu, deux ans après notre élection, mener un travail intermédiaire pour repositionner notre stratégie économique en mettant l’accent sur la diversification de nos spécialités », témoigne l’élue.