Comment adaptez-vous votre approche en matière de design et de parcours client suivant les zones géographiques où vous intervenez dans le secteur du retail ?
Quand j’étais jeune, je me souviens qu’on ne vivait pas de la même manière à la campagne et à la ville : on se nourrissait différemment, les expressions variaient d’une région à l’autre, et les mots se prononçaient selon si on venait des champs ou du village. D’ailleurs, on y portait d’autres types de chaussures et la messe se disait autrement. Dans un même pays et une même région, tout était différent à quelques dizaines de kilomètres. On reconnaissait facilement ceux qui n’étaient pas du coin.
Aujourd’hui, les différences culturelles se sont estompées, notamment avec la digitalisation et la mondialisation. Mais tout de même, on ne vit pas de la même manière d’un côté ou l’autre de l’hémisphère. Si le design n’est pas conçu au plus proche des pratiques locales, le projet ne fonctionne pas. Je dois constamment m’adapter au périmètre d’intervention, aux personnes pour qui nous dessinons et au moment donné. Le temps s’accélère et nous devons être de plus en plus attentifs aux évolutions culturelles pour anticiper les attentes des clients de demain, et pour cela, nous nous adaptons sans cesse. Nous comptons sur l’intelligence collective, et nous nous entourons de personnes qui ont la connaissance de la culture locale.