Immeuble en bois, bureaux, logements... Le quartier de la gare, nouveau « fer de Lens » de la CALL

Près de 20 ans après l’annonce de l’implantation du Louvre Lens par Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre de l’époque, l’antenne locale du musée parisien n’a pas fini de modifier les contours de la sous-préfecture du Pas-de-Calais. Inauguré il y a près de 10 ans (en décembre 2012), le plus grand établissement culturel de la région a embarqué avec lui tout un programme d’aménagement urbain qui en train de voir le jour au sein de la « ZAC (zone d’aménagement concerté) Centralité ».

Dans l’agglomération de Lens-Lévin, ce n’est plus le charbon qui sort de terre, mais les programmes immobiliers. Commerces, bureaux, services, logements (153 aux abords du stade Bollaert-Delelis), et même une piscine olympique sont ainsi en train de dessiner un nouvel horizon à tout un secteur. « Le quartier de la gare est évidemment crucial dans chaque ville, et particulièrement pour Lens en raison du flux de visiteurs généré par le musée du Louvre-Lens. Mais entre la gare et le site du musée, il y a tout un parcours à réinventer. Cela passe notamment par la requalification de friches SNCF et la création d’un cheminement verdoyant », explique Sylvain Robert, maire de la ville et président de la CALL, la Communauté d’agglomération de Lens-Liévin. « Le point de départ, il est là, poursuit l’élu lensois. Mais le projet est encore plus large, et consiste à densifier le quartier où se trouve le Louvre-Lens, qui est à l’écart du centre et qui a vocation à devenir un maillon du cœur de notre ville. Et cela passe par la gare, les friches attenantes, et les abords du stade ».

Relier l’un des symboles du dynamisme de la ville en ce début de siècle à son centre historique, voilà pour le cadre. « Qu’il s’agisse du musée, le stade ou le centre-ville, ces trois lieux ne se ‘parlaient’ pas, analyse l’édile. C’est dans cette perspective que le renouveau du quartier de la gare se place : trouver des équilibres, des complémentarités d’usages afin de rendre les lieux plus attractifs ». En tout, ce sont sept lots qui ont été attribués, dont trois qui ont déjà été livrés. De quoi optimiser la centralité de l’agglomération.

À proximité immédiate de la gare, Nexity s’apprête à construire 5.800m2 de bureaux. Leur spécificité ? Organisés en trois volumes successifs, comme un escalier à trois marches (de R+2 à R+6) il sera l’immeuble à ossature bois le plus haut au nord de Paris », se félicite Ghislaine Séguin, Directeur général adjoint en charge de l’immobilier d’entreprise en régions chez Nexity. Les façades de verre et de métal, surplomberont un socle animé de commerces duquel la gare sera directement accessible. « À terme, ce sera un quartier d’affaires qui viendra animer la gare de Lens », poursuit-elle, avant de préciser qu’un organisme de formation a déjà signé 60% de l’immeuble.

« Un projet comme celui de la gare participe à changer le regard que l’on peut porter sur nos territoires, conclut le maire. Ce dynamisme retrouvé permet de modifier la perception des professionnels et de mettre en lumière d’autres appels à projets. » En face de la gare, c’est vers le cinéma Apollo que se tourne le regard de Sylvain Robert : symbole art-déco de la ville, il est actuellement reconverti en hôtel. Tout un symbole.