Il avait, depuis 2016, son propre label. Désormais, avec le Sibca, c’est un salon tout entier qui lui est consacré chaque année. Pas de doute, l’immeuble bas-carbone a la cote. Il faut dire que son avènement était attendu de longue date dans le secteur du bâtiment, consommant chaque année 43 % de l’énergie en France et émettant 23 % des émissions de gaz à effet de serre du pays, selon le ministère de la Transition écologique. Il devenait urgent d’agir.
Mais qu’appelle-t-on, en l’absence de nomenclature officielle, un immeuble bas-carbone ? « C’est un bâtiment qui utilise lors de la phase construction des matériaux émettant le moins de CO2 possible, par exemple du bois à la place du béton, explique Anthony Bechu, directeur du développement chez Nexity Immobilier d’Entreprise. Il est aussi construit de manière à consommer le moins d’énergie possible lors de sa phase d’exploitation ».
Pour l’association Bâtiment Bas Carbone (BBCA) et gardienne du fameux label, selon le niveau de certification atteint – standard, performance ou excellence –, un immeuble bas carbone doit émettre entre 15 et 45 % de CO2 en moins qu’un bâtiment construit avec des méthodes traditionnelles. Et à l’heure de la transition écologique et du durcissement de la règlementation environnementale, l’immeuble bas-carbone fait figure de placement de choix pour les investisseurs.