Étudier le rapport des Français à leur logement pendant le confinement, c’était une occasion unique ?
Catherine Sabbah : Oui, de manière inattendue, tout le monde s’est retrouvé dans une position d’habitant. Pour certains c’est très banal (les personnes qui ne travaillent pas par exemple) mais pour beaucoup ça ne l’était pas. Cette situation totalement inédite qui je l’espère ne se reproduira pas de sitôt, nous aura peut-être permis d’observer, de plus près, ce que nous pouvons et ne pouvons pas faire à la maison. Il y a des leçons à tirer de cette période : on l’a bien vu, les logements ne sont pas conçus pour que l’on y passe 24 heures sur 24 tous ensemble. Travailler, faire l’école, faire du sport si on le souhaite, cuisiner plusieurs fois par jour, trouver des systèmes pour se distraire, pour prendre l’air… les Français ont dû s’adapter.