Innovation
Paru le 09-02-2023
Ville de demain : À Station F, les start-up veulent concrétiser les innovations
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« Ville de demain », l’expression est partout mais de nombreuses solutions restent à inventer. Pour y parvenir, l’association « Ville de demain » s’est installée en octobre à la Station F, campus emblématique spécialisé dans le soutien aux startup prometteuses.
L’atout de la Station F réside dans sa capacité à fédérer, au-delà de la simple innovation, pour créer un écosystème d’acteurs engagés dans la poursuite d’objectifs communs. Pour rendre la ville plus sûre par exemple, un partenariat a été signé entre la Gendarmerie Nationale et le Programme « Ville de Demain » de Station F sur la thématique de la Safe City.
De tout nouveaux acteurs intègrent la structure et entendent accélérer leur croissance.
Des start-up… et des grands groupes. « Nexity en tant que leader considère qu’il est de sa responsabilité d’impulser le mouvement, de montrer l’exemple et de contribuer à la mise en œuvre une démarche vertueuse sur ces sujets » affirme Jean-Claude Bassien pour qui l’engagement du groupe est « naturel ». Concrètement, les objectifs à atteindre sont clairs : améliorer les flux sur le réemploi des matériaux de seconde main, faciliter l’acquisition foncière à partir de la tokenisation de l’immobilier (qui permet de valoriser et de matérialiser des actifs réels dans le monde digital) par exemple, développer l’offre de logement en l’adaptant aux évolutions des usages (coliving, logements à temps partiel, etc.), mieux traiter la data en déployant des datacenters de proximité tout en limitant leur empreinte carbone.
« Le numérique est au cœur des projets de la ville de demain, les territoires doivent tous faire leur transition vers plus de sobriété grâce aux nouvelles technologies, à condition que celles-ci respectent le principe de souveraineté » analyse Marjolaine Meynier-Millefert, députée de l’Isère et présidente de l’Alliance HQE-GBC. Dans cette logique, EpaMarne et EpaFrance ont rejoint le programme “Ville de Demain” pour allier les nouvelles expertises en matière de numérique avec les savoir-faire traditionnels en tant qu’aménageurs. Au centre de tous les débats sur le numérique dans le secteur de la ville et de l’immobilier se placent la collecte et l’utilisation de la data.
« De la data il y en a, de la data utile y en a-t-il ? » questionne Jean-Claude Bassien avant d’expliquer « 5% de la data BIM est utilisée à la livraison du bâtiment car l’exploitant utilise d’autres data. Ce qui se passe en ce moment, c’est la création de doublons et de surcouches artificielles. » Alors comment passer de la bibliothèque à la boîte à outils ? La France compte 37 millions de logements dont 20% de passoires thermiques. La data doit « être un outil de pilotage de la rénovation énergétique pour cibler les moments d’interventions, définir les travaux à réaliser et mesurer leur impact. » propose Jean-Claude Bassien. Une proposition qui s’applique également au secteur tertiaire qui devra réaliser des interventions de rénovation énergétique pour se conformer au décret tertiaire. Dotée de son campus, « Ville de Demain » et ses partenaires doivent maintenant faire leurs preuves hors les murs pour démontrer l’efficacité de leurs solutions sur le terrain.
L’appel à candidature pour la nouvelle session de recrutement des startups est lancé, plus d’infos sur www.ville-demain.com