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Ces infrastructures de santé se multiplient depuis quelques années en France. Fort de son expérience dans l’immobilier d’entreprises, le promoteur s’est engagé dans plusieurs projets.

 

La proposition figurait, en 2017, dans le programme électoral d’Emmanuel Macron : doubler le nombre de maisons médicales en France. Le pari a été tenu. On comptait 2.251 de ces établissements dans le pays en 2022 contre 910 en 2017, selon le ministère de la Santé. « Les maisons médicales sont des bâtiments dédiés aux professionnels de santé, qui regroupent en un même lieu des équipes de soignants pluridisciplinaires, ce qui a plusieurs avantages, explique André-Pierre Villalba, Directeur du Développement Centre-Est-ARA et Est chez Nexity Entreprises Promotion. Elles permettent notamment aux soignants de mutualiser plusieurs prestations, comme l’accueil des patients ou certaines opérations administratives. Cette pratique évite aussi les désagréments liés à la présence de professions médicales dans les immeubles résidentiels, engendrant des flux importants et ainsi des charges de copropriété augmentées ».

Ce regroupement des professionnels de santé répond à une attente croissante de la population comme des soignants eux-mêmes, notamment pour les nouveaux venus dans le métier. Selon une étude des « Echos » parue en décembre 2020 et intitulée « comment les collectifs de soins redessinent la médecine de ville », 75 % des Français sont favorables au regroupement des pôles de santé pour améliorer l’accès au soin, tandis que 80 % des médecins généralistes de moins de 50 ans ont déjà opté pour l’exercice groupé. Grâce à sa connaissance approfondie des marchés et suite à l’évolution des modes de travail, Nexity, toujours au plus près des nouvelles organisations souhaitées par la ville de demain, adapte son savoir-faire pour répondre à cette problématique sociétale : construire des bâtiments sur-mesure adaptés à leur marché.

 

Une conception proche de celle des bureaux

« Notre savoir-faire et nos expériences, notamment dans la construction de bureaux ont été un avantage pour s’adapter à ce type d’établissement, car il existe très peu de différences de conception entre les deux constructions », confirme André-Pierre Villalba. En effet, si les exploitants des maisons médicales doivent obtenir une autorisation des Agences Régionales de Santé, les promoteurs, eux, ne doivent pas se plier à une réglementation particulière pour la construction de ces bâtiments dédiés, si ce n’est à celle des établissements recevant du public (ERP) exigeant, entre autres, que les voies d’évacuation de l’immeuble soient dimensionnées en fonction du nombre de personnes reçues.

Pour le reste, Nexity doit tout de même réaliser quelques adaptations par rapport à la construction d’immeubles de bureaux. « Les points techniques à respecter sont notamment une divisibilité plus importante des lots commercialisés afin de répondre aux attentes des médecins qui souhaiteraient acquérir leur cabinet ainsi que la densité de l’espace construit, car il doit accueillir plusieurs types de professionnels et un grand nombre de personnes simultanément », explique André-Pierre Villalba. De ce fait, les locaux techniques sont plus importants pour offrir un confort d’usage aux soignants et patients, en revanche, les parkings sont réduits car il y a davantage de roulement. Nous devons également maîtriser les flux techniques (création d’une accessibilité pour les ambulances, les pompiers voire les livraisons) ». Les normes techniques ou environnementales, elles, sont les mêmes que pour les immeubles de bureaux.

 

La construction de maison médicale, un potentiel de développement pour Nexity

Le promoteur s’est engagé dans quelques projets de construction de maisons médicales en France, comme celle de Chocques dans le Pas-de-Calais, celle de Cherbourg dans la Manche, ou encore celle qui sera située au cœur de la métropole de Lyon, à l’entrée de la ville de Bron. Et André-Pierre Villalba voit certaines récurrences dans le choix d’emplacement de ces établissements : « Pour beaucoup, les maisons de santé sont situées à proximité des hôpitaux, permettant aux soignants qui y travaillent de proposer des consultations à proximité ».

Et, avec l’objectif annoncé par le gouvernement en juin 2023 d’ouvrir 4.000 maisons de santé à l’horizon 2027, la dynamique ne fait que croître, suscitant l’intérêt des investisseurs et des promoteurs comme le montre la multiplication des projets. « Les maisons de santé apparaissent comme un produit très attendu dans le développement des nouveaux quartiers. Les exploitants gestionnaires se font de plus en plus nombreux, et les investisseurs restent présents sur cette classe d’actif » fait savoir André-Pierre Villalba. Pour Nexity, la construction de ces maisons médicales apparaît donc comme une activité à fort potentiel, tournée vers l’avenir.