Les bouleversements opérés par la pandémie n’en finissent plus de modifier les modalités et les espaces de travail. En 2023, dans son analyse annuelle des tendances du marché, le numéro un mondial du conseil en immobilier d’entreprise, CBRE, notait ainsi que 45 % des sociétés européennes avaient opéré un déménagement dans une stratégie d’optimisation du portefeuille, et qu’une entreprise sur deux faisait état d’un taux d’occupation des bureaux inférieur à 40 %. Et alors que l’engouement pour le télétravail semble retomber, les entreprises cherchent une solution pour faire revenir leurs salariés tout en évitant les contraintes des baux à long terme. C’est là qu’intervient le « bureau flexible ».
Cette terminologie en vogue recouvre plusieurs réalités. La première définition désigne le fait de ne plus attribuer à un collaborateur un poste fixe, plusieurs pouvant se partager le même bureau pour accomplir leurs tâches. Mais ce n’est pas la signification retenue par Matthieu Sorin, président d’Hiptown, une société fondée en 2019 et spécialiste du bureau flexible : « Cette terminologie peut désigner deux espaces de travail : celui de coworking, partagé par plusieurs entreprises avec des espaces communs, et celui de bureaux opérés, permettant aux sociétés clientes d’avoir un espace de travail totalement privatif géré par un opérateur tiers, qui prend en charge les différents services annexes : contrats d’énergie et d’internet, ménage, café… Le bureau flexible désigne ainsi une plus grande flexibilité contractuelle pour les clients ». Une notion mise en œuvre par la jeune pousse dans son récent partenariat noué avec le promoteur La Française.