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A Colombes, dans les Hauts-de-Seine (92), une ferme urbaine verra bientôt le jour. Un projet original et innovant qui incarne le renouveau du quartier de l’Arc Sportif, lequel se redessine actuellement sur une ancienne friche industrielle.

 

Des salades, des tomates ou encore des truites produites le long de l’A86. C’est le pari relevé par Nexity à Colombes, dans les Hauts-de-Seine avec la construction de la plus grande ferme aquaponique urbaine d’Europe. Installée sur l’un des trois ilots de la Zac de l’Arc Sportif “Magellan”, le projet a la caractéristique d’être situé le long d’un axe autoroutier. Une contrainte qui s’est finalement avérée être “le point de départ du projet” explique Stéphane Cremel, directeur général de Nexity Retail. Afin de préserver les habitations des nuisances de l’A86, Nexity, la Ville de Colombes et éCo.urbain , l’aménageur de la ZAC, ont décidé de construire le long de l’autoroute un mur végétal, haut de 21 mètres et d’y installer une ferme urbaine.

 

Une opération porteuse d’« un vrai sens »

Une opération avec une programmation spécifique, donc, mais qui a surtout été pensée par les partenaires du projet via le prisme de la mixité fonctionnelle. Une manière pour Stéphane Cremel, « d’assurer un équilibre économique tout en gardant un vrai sens à l’opération », qui sera parfaitement fonctionnelle au début 2024. Ainsi, les trois niveaux du bâtiment accueillent chacun une typologie d’activité différente.

« L’étage le plus haut est exclusivement dédié à l’agriculture et à la production », indique le Directeur général de Nexity Retail, « avec une partie en maraîchage et l’autre en aquaponie ». Ce système de culture combine l’élevage piscicole et la production de plantes dans un système en vase-clos. Le principe : les déjections des poissons servent de nutriments aux plantes et ces dernières purifient l’eau des bassins, de ce système résulte une production sans engrais ou fertilisant. La méthode permet également d’économiser 90% d’eau par rapport à un mode de production classique en pleine terre, selon Nutreets, l’exploitant du site.

 

« De la terre à l’assiette »

Pour « changer de modèle vis-à-vis d’une ferme urbaine classique », un atelier de transformation sur site sera exploité au premier étage du bâtiment par Biscornu, explique Stéphane Cremel. Cette entreprise de l’économie sociale et solidaire emploie des personnes en situation de handicap dans le secteur de la gastronomie et œuvre pour leur inclusion dans la société. Elle sera en lien direct avec le rez-de-chaussée plus commerçant, puisque l’enseigne Monop’, qui bénéficiera d’un espace de 450 m2, s’est engagée à vendre des produits cuisinés par Biscornu ainsi qu’une partie de la production Nutreets

Un procédé « de la terre à l’assiette », se félicite Stéphane Cremel, pour un « projet global qui se veut inscrit dans son environnement ». Le directeur général de Nexity Retail insiste en effet sur l’accessibilité du programme pour les habitants du quartier et sur la nécessité « de fondre l’exploitation dans le tissu d’activité de la ville ». A cet escient, il espère que le bâtiment aura une vocation pédagogique, imaginant par exemple des visites d’écoles ou de citoyens, venus découvrir une activité agricole en cœur de ville.

 

Un modèle d’éco-conception

La ferme urbaine a d’ailleurs été « travaillée architecturalement pour être harmonieuse avec le reste du programme », en témoigne la grande serre qui surplombe désormais l’autoroute A86. L’édifice a d’ailleurs reçu le prix national de l’art urbain mention qualité architecturale en 2022, reconnaissant également au programme une conception éco-responsable. Une ambition en phase avec la volonté affichée par Nexity de concevoir des bâtiments plus respectueux de la nature, “d’accompagner au mieux les collectivités dans ce grand défi du réchauffement climatique” conclut Stéphane Crémel.