Pour ces entreprises qui mènent et subissent la guerre des talents entre elles mais aussi face à des grands groupes qui offrent plus de sécurité et parfois de meilleurs salaires, le bureau est un véritable atout de séduction. Et pour les salariés « une source de fierté » comme le démontrait dès 2017 l’étude Paris Workplace de la foncière SFL avec l’IFOP : 86% des salariés de la French Tech les considéraient comme tels contre 54% en général.
« En moyenne, l’amplitude horaire est plus importante dans les start-up et entreprises innovantes que dans les grands groupes, les salariés ont donc des besoins différents. Chez Fabernovel, les collaborateurs ont demandé des espaces de sieste, une cafétéria, des espaces où déconnecter et passer du temps ensemble. » Pour autant, les bureaux des start-up ne ressemblent pas à d’immenses salles de jeu a fortiori depuis que le télétravail a rendu l’occupation des lieux moins “régulières”, les salariés ont besoin d’être productifs lorsqu’ils se retrouvent. « Longtemps, on ne faisait pas la différence entre les bureaux des start-up et une école Montessori » plaisante Stéphane Distinguin.
Il faut aussi rappeler que l’âge moyen dans les start-up se situe aux alentours de 36 ans d’après l’INSEE avec de nombreux jeunes pour qui « aller au bureau permet de sortir de son studio, se former au contact des plus expérimentés et profiter du cadre social qu’il offre. » Dès lors, pas étonnant que les salariés des entreprises innovantes plébiscitent des bureaux dans des quartiers centraux avec une offre de commerce, de bars et restaurants à proximité de leur lieu de travail pour pouvoir sortir entre collègues. « Pour notre bureau parisien de Fabernovel, on s’est installé près de Saint-Lazare, en bas de la rue des Martyrs, qui correspondait tout à fait à ces critères ».
Entre start-up et autres entreprises innovantes, nous assistons à une nouvelle génération d’entreprises qui ne tourne pas le dos aux bureaux mais qui, bien au contraire, en fait la colonne vertébrale de sa stratégie et de son image.